Théâtre clownesque L'acteur clown dans tous ses états
Partir d’une situation à résoudre permet de créer du jeu immédiatement et de créer un intérêt immédiat du spectateur. Ainsi toute la démarche de notre approche est fondée sur la résolution du problème rencontré par le ou les clowns.
- 8 à 30 participants
- Enfants / Adolescents / Adultes
- 45mn (2-5 ans) - 1h00 (6-8 ans) - 1h15 (9-11 ans)
- Approche du clown par les jeux d'enfants
- Respiration et musicalité du clown
- Théâtre gestuel / Expression corporelle / Expression orale
- Le regard et les attitudes
- Approche des émotions par les changements d'attitudes
En quelques mots :
- Public concerné : Enfants / Adolescents / Adultes.
- Jauge : de 8 à 30 participants.
- Outils pédagogiques et artistiques :
- Le théâtre gestuel (regards, émotions, respiration, rythme, amplitude, posture, appuis),
- L’expression corporelle (équilibres, déséquilibres, espace, temps, placements et déplacements)
- L’expression orale (voix, timbre, intensité, articulation, débit, intonation, silences, soutien abdominal).
Le théâtre clownesque :
Les fondamentaux, la situation à résoudre et le jeu du clown.
Partir d’une situation à résoudre permet de créer du jeu immédiatement et de créer un intérêt immédiat du spectateur. Ainsi toute la démarche de notre approche est fondée sur la résolution du problème rencontré par le ou les clowns.
Les fondamentaux : Lorsque j’observe une personne en mouvement, je peux déterminer aisément :
- Son Rythme (du lent au très rapide),
- Ses Appuis (Un ou plusieurs selon la nécessité du jeu.
- Le mouvement n’est pas seulement un déplacement de lignes, il propose des poussées et des tensions.
- Attention : Le regard posé est un appui !
- Sa Posture : Déterminante pour la définition de son personnage.
- L’Amplitude de sa gestuelle.
- Oriente de l’intimité, le monde minuscule, la respiration minimale, vers le dépassement des limites périphériques de notre corps, vers le déséquilibre.
Nous concernant, au-delà de ces 4 observables, 3 éléments sont déterminants chez le comédien, afin que le Théâtre Gestuel devienne un langage et soutienne une Vraie Présence dans mon Jeu :
- La Respiration
- Elle est notre point de départ, notre premier outil de concentration et de présence.
- Ses silences donnent de l’espace au Regard.
- Les Emotions
- Caractérisent un changement d’attitude en fonction d’un événement.
- Ce que je partage et transmets au le public.
- Je ne fais pas comme si j’étais ému, Je Suis ému.
- Etre et non paraître, cela est fondamental.
- Le Regard : Généralement premier contact avec le public. En harmonie avec ma respiration, il crée le lien qui oriente mon Jeu. Il aide à soutenir une Présence authentique.
Nous pouvons classer nos gestes dans 3 grands groupes :
- Les gestes d’action : Pousser, tirer, prendre, tourner, se lever, porter…
- Les gestes d’expression : Le visage, les mains et le corps manifestent des sentiments, des passions, des états dramatiques.
- Les gestes d’indication : Ils appartiennent à un langage descriptif porté principalement par les mains.
La notion de Point Fixe :
Si le point fixe situe le déplacement d’un mouvement, le mouvement met en évidence le point fixe. Dans ce qui bouge, on ne voit que l’immobile. Elément fondamental dans l’expression dramatique.
Quelques mots sur la dynamique de la parole :
- La parole est un geste se modulant par des sons organisés, dans des mots propulsés par les verbes : Je lance, je lève, je tords…
- Des mots contiennent dans leur sonorité une dynamique de matière, d’images et d’actions
- D’autres mots circulent autour pour expliquer, définir.
A partir de ces éléments, libre à chacun de faire varier ces outils pour mieux illustrer son jeu dans le partage avec le public. Comme le précise Claire Heggen (Théâtre du Mouvement), je fais alors voyager une image et non un mouvement. En effet, la création de l’image que je fais voyager et que je partage avec le public devient mon lien de communication.
Jacques Lecoq définit une progression de 7 attitudes pour montrer avec précision des dynamiques de jeu en faisant varier l’intensité de l’attitude :
- 1/ La grosse fatigue : Répond à la loi de l’apesanteur. La voix est quasi inexistante.
- 2/ Cool, détendu : La parole commence à se délier et le corps se réveille dans le relâchement.
- 3/ Economie : Uniquement les gestes utiles pour mener à bien mon action.
- 4/ Situation d’alerte : Notion de suspension, le Regard est primordial. Je me sens observé.
- 5/ La décision : J’ai un but, je choisis le chemin le plus court pour l’atteindre.
- 6/ Le Théâtre d’actions : Jusqu’à ses extrémités. Intention totale (commedia dell’arte)
- 7/ La tension extrême : Intensité explosive, quelques secondes uniquement.
Chacune de ces attitudes oriente et détermine une dynamique corporelle précise. Soulignons que la voix s’installe en totale harmonie avec l’attitude développée.
Le Clown fait rire
Le public réagit à des ressorts artistiques. Nous les appelons des lazzis : Plaisanteries burlesques ou gestuelles acrobatiques, répétées en rythme, héritées de la Commedia Dell’ Arte.
Le rire est souvent provoqué par le décalage du clown face à une réalité objective. Il rompt avec la monotonie, il dérange et transforme le réel, il introduit la musique, les émotions, la vie.
Le clown est un personnage touche-à-tout très talentueux, il brille par son analyse instantanée de l’instant présent. Sa capacité d’improvisation est exceptionnelle. Il est porteur d’une fêlure. Le ressort de son personnage est toujours de faire rire… y compris de ses propres malheurs.
L’approche que nous réalisons permet à chacun de découvrir les fondamentaux du théâtre clownesque, avec une approche très sensible du partage, du regard et de la spontanéité.