Rythmes et percussions corporelles Tap-Tap Comédie
Les percussions corporelles consistent à produire des rythmes et des mélodies en utilisant le corps comme instrument de musique. Avec Tap-Tap Comédie, nous abordons le rythme à mains nues ainsi qu’avec des instruments de percussion. Les élèves façonnent leur propre son en développant l’écoute et la précision du geste.
- Jusqu'à 30 participants par séance.
- Pour les enfants de 2 à 5 ans et de 6 à 12 ans.
- 45 mn (2-5 ans) - 1h00 (6-12 ans)
- Pédagogique positive, ludique et créative
- Fondamentaux du rythme
- Avec et sans accessoires
- Jeux sonores
- Travail autour du choeur et des créations polyrythmiques
Présentation :
A partir du claquement des mains sur le corps, les percussions corporelles s’enrichissent de tous les sons possibles avec le corps pour marquer des rythmes. Mains sur les épaules, le thorax, le ventre, les cuisses, les genoux, les pieds. Je peux claquer la langue ou les doigts, frapper le/les pieds, frotter, glisser. Mon corps se transforme petit à petit en « corps instrument » rythmique.
Je prends conscience de mon corps par la sensation. Je joue avec mon corps de manière dynamique et ludique.
Je deviens un corps orchestre. J’intègre des rythmes, je construis des mélodies.
Je développe une nouvelle conception du corps et favorise l’écoute, l’attention et la concentration.
Les compétences recherchées :
Si l’écoute, l’attention et la concentration sont au coeur des percussions corporelles, ces dernières développent la créativité, la mémoire du geste et du son, les habiletés fines de la motricité, la latéralisation et l’indépendance des membres supérieurs et inférieurs.
Capacité à explorer les sons : Les élèves explorent différentes façons d’obtenir des sons (graves/aigus) selon la manière de frapper (mains creuses = son grave et doigts dans la paume de la main = son aigu). Si la frappe est fondamentale, les frottements de mains sont considérés comme les silences, les respirations.
Créer du jeu en considérant le Rythme, l’Amplitude, les Appuis, les Postures. Les percussions corporelles développent s’appuient sur le théâtre gestuel en utilisant le Regard, les Emotions et donne une place fondamentale à la Respiration. La danse et le chant y trouvent toute leur place.
Par leur spontanéité, les enfants deviennent capables de jouer des sons produits par leur corps.
Démarche pédagogique : Ludique, créative et positive.
A partir des propositions des enfants, nous amenons progressivement un travail technique venant illustrer et donner du sens à des pratiques spontanées.
– Les pulsations
– Les placements et déplacements.
– L’équilibre et le déséquilibre liés aux sons.
L’alternance des appuis et les transferts de poids permettent de créer un jeu spécifique et diversifié.
– Les jeux sonores.
– Le rôle des mains et des pieds.
Chaque formule rythmique est introduite par partie gauche et par la partie droite du corps. L’alternance prend en compte la latéralité jusqu’au frappé dans les mains.
Certaines situations nécessitent une coordination inversée entre parties opposées du corps.
– Travail autour du choeur
– Les créations polyrythmiques.
Les Séances :
L’attention des enfants étant importante, les situations pédagogiques prévoient des temps d’apprentissage courts et ludiques afin de permettre aux enfants de maintenir une motivation constante et progressive.
Tenir compte des vitesses d’acquisition :
Les enfants explorent, se trompent, observent, corrigent, ajustent en aller-retour. Progressivement chacun trouve sa place, dépassant ses angoisses. Les situations pédagogiques permettent à l’enfant d’être dans des phases de réussite pour développer la confiance en soi, sur ses capacités, ainsi que vis-à-vis du groupe.
Par des improvisations dirigées, les enfants proposent également des mises en situation. Le travail de recherche permet de mieux comprendre les associations de rythmes.
Premiers pas vers l’autonomie :
Pendant les premières séances, les enfants construisent de petites formules rythmiques corporelles fondamentales.
Ils apprennent à faire « tourner » des boucles corporelles avec des silences et des pas pour s’orienter.
Les enfants s’approprient des formules et créent des combinaisons. Ils font appel à la mémoire corporelle, à la fluidité du geste et à la coopération.
Nous associons régulièrement le théâtre gestuel, voire dansé ou clownesque.
La dimension chorégraphique et théâtrale gestuelle.
Les percussions corporelles offrent un potentiel expressif important laissant place à la dimension chorégraphique.
Les enfants engagent leur corps, ce qui ouvre de nouveaux horizons de jeux et d’expression.
Le rythme, la motricité, la danse, le théâtre gestuel donnent une intention et un sens à l’interprétation, dans le but de communiquer ou de provoquer un effet pour agir sur le spectateur.
Les Percussions corporelles mises en scène
1/ Disponibilité Corporelle : Imaginaire et Créativité.
– La capacité à créer des images constitue la base de l’imagination. Il ne suffit pas de penser l’image pour que le spectateur la perçoive, d’où l’importance de mettre en place des outils pour que chaque enfant réussisse :
– Les bases corporelles observables (postures, rythmes, appuis, amplitude).
– Les attitudes artistiques (fatigué, détendu, économe, en alerte, décidé, actions, sous tension extrême).
– Le regard (l’orientation, l’ouverture, les changements).
– L’émotion (tristesse, joie, colère, peur, timide…).
– La sensation (froid, chaud, petit, grand, gros, fin…).
– Les éléments (l’eau, l’air, le feu, la terre) et les personnages à y rattacher.
– Les pauses (place de la pause dans le jeu).
Surprendre le spectateur : En créant cet effet de va-et-vient entre le réel et le fictif, le spectateur adhère totalement
et suit avec intérêt l’évolution du jeu. Ainsi au-delà du jeu scénique des effets seront recherchés.
Passage d’une situation réelle à une situation fictive :
Ex de jeux : Jeu des explorateurs (toujours en contact avec un objet de la salle), La bombe et l’écran (3 élèves : Un joueur, une bombe, un écran de protection), Jeu du garde-contact (dans un espace limité), l’objet magique…
– En harmonie avec le jeu corporel : L’expression orale.
La place de l’oral s’inscrit ici dans une double dynamique :
– D’une part, la maîtrise de la langue.
– D’autre part, l’enfant doit apprendre à :
- Dépasser sa timidité.
- Articuler largement pour être entendu.
- Placer sa voix selon les personnages joués (dépasser sa timidité et problèmes de langage)
– La voix et ses jeux :
– Maîtrise de la Respiration et du Souffle
– Les jeux vocaux : Les grimaces, les déformations, les chansons…
– Sons graves et aigus et variations (ex : la fusée : Du décollage à l’arrivée).
– Les effets sonores (le train, le cheval…)
– Rythme et voix (jeux de pulsation)
– Jeux de projection de la voix et gymnastique de la voix.
2/ Improvisations dirigées : Emotions, Jeux de scène, Placements et Déplacements
A/ Une fois le thème choisi, les enfants apprennent à répondre de façon appropriée à des situations inattendues.
Nous suscitons chez l’enfant sa spontanéité et surtout sa capacité à être attentifs aux autres et à leur manière de jouer.
L’enfant apprend ici à être disponible aux propositions et y répondre. L’objectif étant de faire passer ce qui intervient réellement avant l’idée préconçue.
B/ L’improvisation étant éphémère, nous reprenons le jeu avec les enfants en faisant varier une consigne (ex : changement d’espace, de rôle…). Le but étant de développer la créativité dans un « canevas » sans risquer la répétition qui peut inhiber le jeu.
– Les consignes sont claires et plus ou moins ouvertes, pour circonscrire le champ des possibles, déplacer les pratiques habituelles pour éviter les réponses stéréotypées, proposer une situation à résoudre, stimulant l’imagination, donner au jeu une forme, une esthétique, permettre de transgresser la consigne.
C/ Le choix du regard donne ici un sens à l’émotion et oriente le jeu permettant un effet de surprise plus important chez le spectateur.
Exemples de jeux de mise en situation : Jeu de Mère Grand (rencontre les yeux fermés), Jeu du si j’étais (compléter l’histoire verbalement puis dans la gestuelle), Jeu du Conteur (le groupe suit les idées du conteur), Jeu du Rituel (Impro sur une scène de la vie quotidienne, puis insister sur un détail en exagérant), Jeu de l’anecdote (représenter un événement exceptionnel), Jeu de l’interprète (Un étranger, un français, un interprète), jeu de l’interview (répondre en jouant un personnage)
Conclusion :
Comme la danse ou le théâtre gestuel, les percussions corporelles permettent aux enfants d’acquérir des modes d’expression et de créations artistiques liés à leurs ressources et à leurs expériences déjà vécues.
L’enfant est amené vers des niveaux d’exigence rythmiques plus élevés et vers une autonomie plus grande.
Un projet de percussions corporelles associé au théâtre gestuel permet de vivre un véritable projet de classe mobilisateur et motivant.
Une des finalités est que l’enfant puisse acquérir des fondamentaux qu’il développera en grandissant.
Le langage scénique pour une interprétation publique.
Le collectif est désormais porteur du jeu. Chacun s’installe dans une dynamique scénique pour présenter des scènes de jeux aux spectateurs.
Avec pour base fondamentale le plaisir de jouer : La scène = un rare moment de partage.
– Etre disponible : Je suis dans le spectacle du début à la fin (concentration et relâchement)
– Etre vu : Jouer en amplifiant ses actions, en organisant ses placements et déplacements.
– Etre entendu = Harmonie entre le jeu corporel et le texte (projection de la voix).
– Ecouter : Afin de permettre une réelle dynamique de réponse.
– Etre écouté : Le rythme et l’articulation du texte facilite l’adhésion du spectateur (+ projection).
– Etre précis : Le spectateur ne connaît pas le texte et découvre le jeu scénique !
– Jouer au spectateur pour mieux comprendre l’acteur !